vendredi 21 novembre 2008

Royaume magique à vendre !

Royaume magique à vendre ! de Terry Brooks chez J'ai lu - fantasy

Ben Holiday est avocat. L’un des meilleurs. Mais sa vie l’ennui profondément : le système judiciaire de son pays n’est plus à la hauteur de ses espérances, ne correspond plus à ses idéaux. Pourtant, depuis la mort de sa femme Annie, deux ans auparavant, Ben s’est plongé dans le travail, pour oublier la douleur de cette perte. En vain, le souvenir est trop tenace.
Alors, quand il trouve une annonce, dans un luxueux et renommé catalogue, d’un royaume magique à vendre, il est troublé. En effet, difficile de croire à ce genre de chose ; mais Ben veut y croire et il se décide à troquer un million de dollars contre ce que son collègue et seul ami se borne à appeler une supercherie.

Une fois le royaume acheté et Ben dans la place, tous les éléments de conte de fée promis par l’annonce sont bien là : demoiselles, dragon, sorcière, créatures de toutes sortes. C’est pourtant d’un royaume en déperdition qu’a acquis l’avocat et le seul moyen de lui redonner son prestige est d’en devenir le roi. Plus facile à dire qu’à faire car Ben est un roi sans cours, sans armée, non reconnu par ses sujets, avec pour seul équipage, deux kobolds, un humain transformé en chien et un magicien débutant et maladroit. Commence alors une quête d’apprentissage et de courage où Ben devra demander l’allégeance de chaque peuple de créatures et démontrer sa légitimité au trône. Sans oublier que le temps lui est compté : les démons convoitent la place…

Encore une œuvre de fantasy en plusieurs tomes. Ce premier livre se lit cependant assez bien tout seul, et malgré une fin tout à fait correcte, on sent bien que l’auteur n’en a pas fini avec son héros.
Ce Ben est un gars qui m’est sympathique : il est avocat, donc bien ancré dans la réalité de nos quotidiens mornes et complexes et pourtant il n’hésite pas beaucoup avant de tout plaquer pour croire à un rêve.
Petit à petit il va apprendre tout ce qu’il doit savoir sur le royaume et fait preuve d’intelligence et de réflexion. C’est d’ailleurs assez plaisant puisque l’écriture à la troisième personne ne nous permet pas de suivre ses pensées et bien que l’on connaisse les mêmes informations primordiales, on ne voit pas la solution aux différents problèmes qu’il rencontre : il y a donc une découverte totale de la suite des évènements, au fur et à mesure qu’ils se produisent et non un « on s’y attendait. »


Je pense qu’il n’est pas un mauvais ouvrage pour ceux qui veulent commencer à lire de l’imaginaire. Le début est ancré dans la réalité et la majeure partie des évènements qui se déroulent dans le royaume magique concerne des problèmes de roi tout à fait banals. Les éléments imaginaires (créatures, magie) sont traités de manière assez naturelle et non de façon appuyée et incroyable… cela reste quand même de la fantasy. Il n’y a évidemment que le passage d’un monde à l’autre qui peut être un peu dérangeant pour qui n’a pas l’habitude de ce genre de lecture : c’est un passage abrupt, l’on est dans une grotte et l’instant d’après, dans une prairie.

samedi 27 septembre 2008

Fascination

Fascination de Stephenie Meyer collection Black moon chez Hachette jeunesse.


ENFIN !

Oui, c'est un vrai cri de soulagement. Enfin un livre qui transporte! Ouf, je commençais de désespérer de n'avoir que des "ouais", "bof" ou "pas mal", "pourquoi pas." A relire les articles des mois précédents, un roman ne m'avait pas enthousiasmée autant depuis au moins Mars... et encore!




Fascination, c'est l'histoire de Bella, une lycéenne dont la vie nous semble tout ce qu'il y a de plus banale : parents séparés, mère excentrique et père solitaire. Bella vivait au soleil à Phoenix, avec sa mère et le copain de celle-ci. Et puis, elle décide de déménager (là que commence le roman, elle est à l'aéroport.) et d'aller vivre dans une ville beaucoup plus petite, chez son père... dans un coin au climat triste, froid et pluvieux. Ce qui lui promet une vie plutôt ennuyeuse; mais à Forks, Bella passera moins inaperçue que ce à quoi elle s'attendait (bon elle est très connue parce que son père est chérif aussi...) Elle se fera des ami(e)s et pas mal de prétendants.

Adolescents énigmatiques, Edward Cullen et sa famille (deux soeurs, deux frères...) ont la peau anormalement pâle, une beauté à couper le souffle, sèchent régulièrement les cours, ne mangent pas et se tiennent à l'écart de tous. Bella va s'intéresser d'un peu trop prés au trop beau Edward... Celui-ci se montre lunatique, tantôt la dévisageant avec curiosité tantôt la fuyant ou se montrant agressif. Et puis, un jour il va lui sauver la vie...



Pour ma part, j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur. Les émotions sont communiquées sans mots lourds. On voit Bella et Edward se rapprocher, on les voit tomber amoureux avant qu'eux-même ne l'avoue, sans que cela enlève le moindre suspens. C'est une écriture plutôt subtile qui correspond bien aux personnages. Bella, qui se trouve insignifiante n'est pas dénuée d'intelligence. Edward est parfait. Inhumain certes mais parfait. Il a toute les qualités que l'on rêve pour un... ;-)


Bref, ils sont attachants et l'intrigue nous tiens. Même à la fin, on en voudrait encore.
La bonne nouvelle c'est qu'il existe trois tomes (et bientôt 4), respectivement, Fascination, Tentation, Hésitation et en octobre sortira Révélation.

Patience, attendons la suite. (La suite! la suite! la suite!)
Au cinéma prochainement! (Janvier 2009!)

Plus d'infos sur ce film

mercredi 17 septembre 2008

Un après-midi avec Rock Hudson

Un après-midi avec Rock Hudson de Mercedes Deambrosis chez Points Seuil.

Il y a des livres dont on se dit "comment j'ai pu dénicher ça, et où?" C'est le cas de ce petit poche. Où, je ne sais pas mais c'est un cadeau que l'on m'a fait (merci tatie!) Quant à comment... là aussi, mystère!

C'est un après-midi raconté en une centaine de pages. L'après-midi de Dorita et de Carmen. Elles étaient camarades de lycée et ont toutes deux la cinquantaine je crois. La première a tout réussi : mari médecin, bijoux, fourrures, enfants qui ont quittés le nid familial. Carmen, elle, est restée vieille fille, s'occupant des enfants de sa soeur, etc.
Lorsqu'elles se retrouvent cet après-midi là, elles vont simplement boire un café... et de fil en aiguille s'entraîneront dans une drôle de soirée. Carmen ressasse son amour pour un acteur américain, Dorita se montre trop aguichante.

Paraît que c'est un livre drôle. Je cherche encore. Certes ce n'est pas du premier degré mais il y plus de cruauté que d'humour, pour moi, dans ce livre. Un drôle de livre. Les deux femmes sont agaçantes, l'une car trop extériorisée et un peu bourgeoise, l'autre car justement pas assez.
Je ne peux pas dire que j'ai aimé ce livre. Ni que je n'ai pas aimé. C'est encore un ouvrage à classer dans les "qu'en penser ?" C'est cependant à lire, pour voir.

mardi 16 septembre 2008

The Midnight Library : Les Voix

Les Voix (The Midnight Library, vol. 1) de Nick Shadow chez Nathan.


En général, je n'aime pas vraiment les bouquins de chez Nathan. Trop scolaires, trop ce qu'on donne aux jeunes pour les faire lire et non pour leur plaisir.


De cette série, je m'attendais à de l'histoire d'horreur à la Chair de Poule, me souvenant vaguement comment, à l'époque des tout premiers tomes je les dévorais (1 par soir au moins!)
Ici, rien de tout cela. L'auteur commence par mettre en garde : ne serait-ce pas ça qui gâche un peu le plaisir de se faire peur?

Je n'ai lu que la première nouvelle. Au début, c'est plein de promesse, car on ne voit rien d'extraordinaire et on se demande justement ce qui va se passer. La mère de Kate, une ado, est malade... on s'imagine un tas de trucs, quelles horreurs les médecins vont lui trouver, etc.


En fait c'est une minable histoire de don, qui se transmet de mère en fille; la capacité de capter les conversations téléphoniques des gens dans sa propre tête, rien qu'en se trouvant à proximité d'une antenne télécom!
Même la fin, abrupte, est sans grand intérêt pour ma part; d'ailleurs je ne me suis même pas aventurée à lire les autres nouvelles. Pour ceux qui ne le liront pas... Kate apprend donc ce don, sa mère guérit (elle était malade de retenir le don en elle! ) et va évidemment vouloir aider les gens. Son don la trompe, lui faisant entendre une partie de conversation plutôt ambiguë... Kate crois que le plus beau type de son école veut sortir avec elle. Elle manque de le lui avouer mais remarque juste à temps qu'il s'agit d'une autre fille de son école qui s'appelle Kate. Quelques temps après, une conversation lui révèle un cambriolage chez sa meilleure amie partie avec ses parents en week-end. J'abrège : ce n'était pas son amie que les voleurs qui s'étaient fait surprendre cherchaient mais elle-même, Kate. Ils la trouvent et les voix de Kate dans sa tête se stoppent. Gros sous-entendu, ils l'ont tuée.


Bref. Je n'ai absolument pas aimé. Dommage car la couverture et le titre étaient prometteurs.

vendredi 1 août 2008

Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part...

Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part... de Anna Gavalda.


Bon voilà j'ai enfin lu quelque chose d'Anna Gavalda. Ce n'est pas vraiment à mon goût. Pince-sans-rire... on ne sait pas où elle veut nous emmener. Dans ce livre en tout cas : c'est un recueil de nouvelles mais à part que chacune se finit avec quelque chose que l'on pressentait, on se demande ce qu'elle veut dire au final; ce sont des description sans but. Bref. De l'humour? Je ne sais pas. De l'amour? Pas vraiment. Du désabusement (ça se dit ça?!) ? Plutôt oui.

C'est peut-être bien, mais moi je n'ai pas vraiment aimé. Le genre de livre où je dis bof, sais pas quoi en penser.

mercredi 30 juillet 2008

Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites

Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites de Marc Levy chez Robert Laffont


Julia allait se marier. Mais son père a encore trouvé le moyen d'interférer dans sa vie. Encore car depuis qu'elle est toute petite son père semble prendre un malin plaisir à diriger sa vie et à faire un peu n'importe quoi. Un père trop absent que Julia finira par détester. Jusqu'à ce mariage annulé : son père vient de mourir. A la suite de l'enterrement, Julia découvre chez elle une copie parfaite de son père, un androïde programmé pour passer, si elle le souhaite, 6 jours de vie supplémentaires avec Julia.

Père et fille sarcastiques, ils entament un long voyage qui les emmènera de New-York à Montréal puis à Paris et Berlin. Un voyage sur les traces de l'enfance de Julia qui va redécouvrir ce père qu'elle détestait tant. Un voyage qui lui permettra de retrouver son amour de jeunesse. Toute une mise en scène élaborée par son père pour "réparer" la vie de sa fille.


J'ai eu du mal à me plonger dans ce livre. Les premiers chapitres m'ont semblé longs. Mais lorsque l'héroïne commence à chercher son amour de jeunesse, et surtout lorsqu'elle commence à trouver trace de celui-ci, on accélère la lecture et on veut connaître la fin. Les deux protagonistes principaux sont vraiment "ronchons" et donc un peu énervants.

Ce huitième roman de Marc Levy renoue avec la veine fantastique et romantique. Il n'a pas tant d'humour que Sept jours pour une éternité mais se lit bien. Enfin, on est toujours content de retrouver l'inspecteur Pilguez, aussi brève soit son apparition, ainsi que Mathias et Arthur, dans un clin d'oeil aux romans précédants.

mardi 24 juin 2008

Top Livres ? Aux places 4 à 7...

La Rançon des Ténèbres de Simon Clark
Sept jours pour une éternité de Marc Levy
Cosmétique de l'ennemi d'Amélie Nothomb
La Tisseuse de Léa Silhol



La Rançon des Ténèbres (voir article du 17/12/07)... parce qu'on se dit, au début "oui bon bof, c'est que ça... même pas peur!" mais que finalement on frissonne au fond de son lit et on se créer l'image entêtante d'un fantôme au visage de bébé joufflu, un peu comme l'un des oncles de Casper...

Sept jours pour une éternité... parce que certainement le roman de Marc Levy où l'humour est le plus ciselé; un brin sarcastique si je me souviens bien. Et comme l'humour va si bien à son écriture (par exemple, Les Enfants de la liberté, j'ai moins aimé.)

Cosmétique de l'ennemi... pour cette fin incroyable, cette rareté qu'est ce final inatendu et époustouflant.

La Tisseuse... parce que poétique; ces textes sont l'incarnation du mot évanescence. Elfique et discret, Galadriel marchant dans l'herbe humide de rosée...

mardi 17 juin 2008

Top Livres ? Aux places 8 à 10...

Il est difficile de donner un top 10 de mes livres préférés... et encore plus difficile de leur donner un ordre; c'est selon le moment.



Les Chroniques de Narnia de Lewis
Le Seigneur des anneaux de Tolkien
L'Ombre des autres de Nathalie Rheims


Narnia donc. Parce que de la fantasy, simple à lire, un monde sympathique et finalement proche de Tolkien.

Le Seigneur des anneaux. Chef-d'oeuvre. Magnifique... bien que la traduction française laisse à désirer je trouve; il faudra d'ailleurs que je me procure la version de chez Bourgois, celle de chez France Loisirs étant encore plus imparfaite! Donc, les elfes, les orcs, un passé révolu, une certaine mélancolie... Pour moi représentatif d'un automne éternel, quelque chose qui me touche. Evidemment j'ai découvert cette oeuvre par les films de Peter Jackson (merci Emilie encore une fois!!!)

Quant à L'Ombre des autres, peut-être moins connu... et bien donc influence/amie de Mylène Farmer, je me suis intéressée à Nathalie Rheims. Ce livre (qui va sortir en film) est pour moi l'un des meilleurs pour ce qui est du suspens. Entre intrigue autour d'une société secrète et apparition de fantôme, on nage dans un univers étrange.

jeudi 12 juin 2008

Clues - Sur les traces du passé

Clues Tome 1 - Sur les traces du passé - de Mara aux éditions Akileos.

Et bien on peut dire que la BD a ma préférence ces temps-ci. Vous avez peut-être jeté un oeil au lien de cet article (ici). Et bien le premier album BD de cette jeune dame vient de sortir.

Londres, fin du XIXème siècle. Une jeune femme va tenter de se faire engager à Scotland Yard, auprès du fin limier Hawkins, afin de résoudre la disparition soudaine de sa mère des années auparavant.




Bel album, dans les tons bleuté/gris/vert qui donnent cette impression sympathique de regarder un film noir et blanc juste parce que l'histoire ne se situe pas à notre époque. Et pourtant, les couleurs sont là : le ciel, les toilettes de l'héroïne, jusqu'à l'imperméable de l'inspecteur Hawkins.
Emily, c'est une jeune fille d'une vingtaine d'année. Petite, elle a surpris sa mère travaillant avec un gang; je retrouve en elle les chouettes jeunes filles victoriennes que dessinait mon amie Laurence (Coucou Miss!) pendant les cours... ou plutôt sur ses cours.
Hawkins, j'ai l'impression que c'est Severus Rogue jeune! Et c'est bien pour ça qu'il me plait particulièrement. Lui aussi a un charme bien particulier (le genre beau, vieux diraient certaines, ténébreux); encore un monsieur-je-ne-souris-pas.
Je ne vous en dis pas plus mais vous encourage de tout coeur à acheter cet ouvrage qui a tenu ses promesses.

Puff le dragon

Puff le dragon de Peter Yarrow et Lenny Lipton, illustrations de Eric Puybaret chez Gautier-Languereau.


livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com


Un petit dragon vert, qui joue dans le vent. Une amitié avec un enfant qui va grandir.

Cet album est assez étrange. Je ne le trouve ni vraiment bon ni vraiment mauvais. Le texte, adapté d'une chanson de 1963 - poème de Lenny Lipton, musique de Peter Yarrow, groupe Peter, Paul & Mary... et oui ça date un peu - le texte donc un peu répétitif, poétique et ça s'arrête là. Le garçon a grandi, le dragon est triste. Un peu vide, un peu plat. Pour ma part, cela sens trop la traduction... le texte en anglais aurait peut-être suffit.

Le dessin quant à lui est vraiment sympathique. Je me balladais en librairie cet après-midi et effectivement, les dessins d'Eric Puybaret m'attirent. Donc le dessin suit le texte de l'histoire. Il est simple et coloré. Mais il dépasse le récit : alors que celui-ci tourne en rond, l'illustration ouvre la perspective du texte. Le petit garçon a grandi, il ne va plus voir le dragon... mais il a eu une petite fille et c'est elle qui à son tour va le voir et jouer avec.

Enfin le livre en lui-même est un objet sympa. Ci-dessous en version anglaise (seul le titre change.)

La couverture a une matière assez lisse, les lettres du titre sont dorées et l'intérieur possède la qualité des beaux albums.
Finalement, seule la qualité de l'ouvrage le sauve car même le thème du dragon, qui aurait pu donner lieu à des feux d'artifices de magie, n'est finalement pas exploité. C'est un dragon qui vole... et voilà tout.

vendredi 6 juin 2008

BD et BD et encore BD

Gargouilles de Denis-Pierre Filippi et Etienne Jung chez Les Humanoïdes Associés (4 tomes)
Collection : Les 3 masques.
Les enquêtes de Goirïd & Leôdhas de Corbeyran et Laouer chez Delcourt (3 tomes)
Collection : Terres de Légendes.
Pas plus tard que cet après-midi je me faisais la même réflexion dans le fond, qu'un des lecteurs de la bibliothèque : "A défaut de temps pour lire, lisons de la BD" Car c'est vrai que c'est un genre assez vite lu.
Donc ces temps-ci j'ai lu un peu de BD. A commencer par les 4 tomes de Gargouilles. Pour résumer, Grégoire vient de déménager et sous le plancher de sa nouvelle chambre il va trouver une amulette un peu spéciale : elle va lui permettre de voyager dans le temps et de devenir mage. Alors entre les différentes époques qu'il traverse et la lutte qu'il mène contre sa tante (magie blanche contre magie noire), Grégoire va croiser toutes sortes de créatures.
Une BD bien sympathique, notamment pour les jeunes qui aiment la fantasy.
Autre BD, en trois tomes et que je viens de terminer : Les enquêtes de Goïrid et Leôdhas. Dans le genre fantasy déjantée qui se moque (si peu!) gentiment de Tolkien. C'est l'histoire de Leôdhas, elfe blanc (moi je le vois vert!), shouté complet et de son acolyte, un "hibbot" (comment ça hobbit? non non hibbot) qui se la joue Dr. Watson, Goirïd de son nom. Et bien ces deux là devront réparer l'erreur de deux pauvres stagiaires, à savoir sauver le monde du "Fléau majeur", une immonde créature du nom de Quaalude (barbare!) Au sommaire: nains teigneux (ouh c'est teigneux un nain! dirait Chevallier), Gobelins affreux, femmes à forte poitrine et elfe noire dans le genre rebel. Et puis, jeux de mots à chaque page, dans les dialogues ou le décor (Formule nain, moteur hors-mort, etc.) L'intrigue est originale, l'image sympathique, les couleurs vives et le tout assez amusant. Un bon moment.

Masse Critique 3

Pour ceux qui attendaient la critique du second livre que je devais recevoir dans le cadre de Masse Critique et bien je suis désolée mais finalement l'éditeur n'a pas envoyé les livres... Mais sélectionnée pour la troisième édition de cet "office", vous aurez donc bientôt une nouvelle critique.

mercredi 14 mai 2008

Rêveries de fées

Rêveries de fées (Tome 1) de Sandrine Gestin éditions Au Bord Des Continents

C'est une belle jeune femme, aussi discrète et réservée que ses dessins sont beaux. Ils s'en dégage une douceur et un monde particulier : celui des fées et des anges où la Nature est reine. Son travail, tant les originaux à l'huile, au crayon ou à l'aquarelle, a une résonance. Il se dégage de ses tableaux (à voir "en original") une lumière qui vous aspire tantôt dans un sous-bois aux airs celtiques, tantôt à côté d'êtres mutins et fantastiques, tantôt encore dans de belles demeures de pierre où se jouent des destins Moyenâgeux. Bref son oeuvre est magnifique.

J'ai préféré ce livre au précédent. La plume poétique de l'auteur est beaucoup plus belle sous cette forme de rêveries, comme des prières, des poèmes, plutôt que sous la forme d'histoires narrées. Et les illustrations toujours aussi superbes. Le livre en lui-même, comme toujours chez cet éditeur, ne déçoit pas : il est soigné. Couleurs propres, reliure impeccable (ni odeur de colle, ni décollage des pages, pas de craquements intempestifs, de pages mal découpées), nombre de page conséquent... Un petit bijou à ranger dans la catégorie beau-livre. Alors, encore une fois, on leur pardonnera le prix.

mardi 8 avril 2008

Dessin Lady Oscar

J'ai enfin réussi à me remettre un petit peu au dessin... Pour ceux qui ne reconnaissent pas, il s'agit de Oscar François de Jarjaye... dite Lady Oscar.

dessin oscar2dessin oscar3

Je lis, j'écris et je dessine aussi!

jeudi 27 mars 2008

L'Auberge du bout du monde

L'Auberge du bout du monde de Patrick Prugne et Tiburce Oger chez Casterman (mon édition : l'intégrale, chez France Loisirs)

L'écrivain Saint Preux est en voyage, en quête d'un lieu calme où il pourrait retrouver son inspiration fuyante. Il s'arrête dans une petite auberge sur la côte Bretonne. Il va y rencontrer de drôles de petites créatures. L'aubergiste, souffrant, va alors lui conter une histoire incroyable.

Soixante ans auparavant, une jeune fille et un jeune homme traînent sur la côte, toujours ensemble. Et puis, un jour la fille rentre avec sa mère par un passage dans les rochers. Elles sont attaquées, la mère sera retrouvée morte, la fille aura disparue.
Le temps passe P'tit Yann n'oublie pas son Iréna mais s'engage dans la marine. Le père d'Iréna survit tant bien que mal à ce drame. Iréna réapparaît, 10 ans après. Mais elle n'est plus tout à fait la même : étranges pouvoirs de guérison, elle ne parle pas. Une épidémie étrange va frapper le village et seule Iréna pourra le sauver...

Très bonne BD bien que le format de cette édition intégrale fait que l'écriture est assez petite et donc le confort de lecture pas au plus haut niveau. Les dessins et les couleurs s'accordent parfaitement à l'atmosphère de l'histoire. J'aime beaucoup d'ailleurs cette histoire où le fantastique et l'incroyable font irruption dans le réel, par petite touche. Album qui devrait plaire à tous les mordus de Bretagne, de légendes celtiques et autres mystères de sorcellerie.

samedi 22 mars 2008

Frères de sang

Frères de sang de Mikaël Ollivier chez J'ai lu jeunesse

Du jour au lendemain Brice, le frère de Martin, se retrouve en prison, accusé de cinq abominables meurtres. Pourtant, la vie des deux frères ne suppose pas qu'ils "tournent" ainsi: grande et riche maison, dans un quartier sécurisé, parents aisés, ils sont aimés de leur famille, ont des amis, etc. La vie de Martin va basculer avec les on-dit. Mais Martin sait que son frère est innocent, malgré les preuves accablantes (vidéos, corps dans le jardin, etc.) et il va le prouver, menant son enquête à l'écart de la Police.

Ce livre policier s'adresse à des plus de 12 ans et est assez vite lu.
Très bien écrit, les mots ont été trouvés pour décrire les sentiments des personnages, leurs impressions, leur état psychologique, etc. Et surtout, est-ce positif ou négatif, pour ma part j'ai apprécié, le jeune homme base son enquête sur la fiction : c'est comme dans les films. Et l'écriture se calque sur le héros : c'est comme dans les films.

mercredi 19 mars 2008

Le Treizième conte

Le Treizième conte de Diane Setterfield chez Plon (mon édition: France Loisirs)

Une histoire de fantôme, de jumelles, de manoir...
C'est l'histoire d'une jeune femme qui partage son temps entre la librairie de livres anciens de son père et l'écriture de biographies. C'est l'histoire de cette jeune femme, que la découverte d'un secret de famille a éloigné de sa mère. Margaret Léa.

Un jour, elle reçoit une lettre étrange de la part d'une femme tout aussi étrange, Vida Winter. Mais Vida Winter n'est pas n'importe qui, elle est l'auteur de best-sellers, connue et adorée de beaucoup. D'ailleurs, toutes personnes l'ayant interrogée sur sa vie et son passé se sont heurtées à des histoires abracabrantesques et surtout différentes à chaque fois.
Margaret va accepter la demande de l'auteur : mettre par écrit sa vie, son véritable passé ; elle va l'écouter pendant de longs mois ; elle va enquêter sur ce passé étrange. Elles finiront par se vouer une réelle affection. La vieille dame lui révèlera, par un courrier à ouvrir après sa mort, le treizième conte, titre éponyme d'un étrange recueil de douze nouvelles. Et finalement, la vraie vie de Vida Winter était aussi passionnante et fantasque que peuvent l'être ses romans.


Note positive pour ce livre à mi-chemin entre le fantastique et le roman d'investigation. L'essence de ce roman tient dans le défi de Margaret à écouter et retranscrire la vie de Vida doublé de sa quête personnelle : rencontrer sa jumelle (siamoise), morte à leur naissance.

lundi 3 mars 2008

Le Bois des Vierges

e Bois des vierges de Jean Dufaux et de Béatrice Tillier (Tome 1) aux éditions Robert Laffont

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com


Une drôle d'alliance. Une drôle d'histoire même...
Dans une époque moyenâgeuse, trois "races" cohabitent ou plutôt se font la guerre. D'un côté les Hommes, assez arrogants. Ensuite les Bêtes de Haute taille, conduitent par les Loups: marchant comme les hommes, montant à cheval, maniant l'épée... en tout points semblables si ce n'est "poils et peau". Enfin, les bêtes de basse taille, renards, belettes et autres, méprisées par beaucoup.

Aube est une jeune femme, et son mariage avec un seigneur loup doit être le symbole d'un pacte, une union entre les deux peuples. Mais pour Aube comme pour son frère, cette alliance ne peut faire naître qu'un monstre. En tuant son époux, elle rompt le voeu de paix. Elle trouvera refuge dans le Bois des vierges (où seules les vierges peuvent survivre) en laissant derrière elle la guerre qu'elle a déclenchée.

Les Bêtes de Haute taille tenteront de s'allier aux bêtes de basse taille afin de défaire les Hommes, trop bien armés. Les Hommes feront appel au père de Aube, banni pour la faute de sa fille et surtout à ses connaissances, tel Clam, le tueur de loup, pour défaire les troupes des bêtes, trop nombreuses...





Robert Laffont n'est pas un éditeur spécialiste de BD mais il faut avouer que cet ouvrage est d'une belle qualité.

Tout d'abord, je le trouve original : les Bêtes, bien que se comportant comme des hommes, restent des bêtes, elles gardent tout leur instinct de chasse, de sang, les liens qui les lient les unes aux autres... le dessin en lui-même fait ressentir que ces personnages, debout ou à cheval, en bel habit, ne sont que des loups, vivant en clan. Le parallèle entre hommes et bêtes est clairement appuyé et fait que les ressemblances témoignent de leurs différences.

Ensuite les couleurs. C'est ce que je trouve de plus réussi dans cet album, l'ambiance et la couleur: du vert de la couverture aux verts des ombres des chambres, du rouge envahissant des batailles et du feu, à la chaude atmosphère des chaumières, du gris et des marrons des fourrures aux blancs et gris de la neige, les coloris semblent se répondre, se faire échos et rythment les images.

Le seul petit bémol: la BD est un genre de lecture "rapide", à moins de s'attarder sur les cases, les pages défilent. Et le récit avance, rapidement. Trop pour cet opus: malgré ses 55 pages, l'on a l'impression que l'histoire a peu avancé... on en demande encore!

Ce qui finalement est plutôt bon signe.


D'après l'interview de Béatrice Tillier dans la revue [dBD] du mois de Mars, il doit y avoir trois tomes du Bois des Vierges... attendons donc la suite.

jeudi 28 février 2008

Angel Sanctuary

Angel Sanctuary de Kaori Yuki chez Tonkam (ils viennent d'en sortir une belle version collection!)


Ma découverte des mangas fut assez brutale. Parachutée en IUP avec quelques fanas du genre et dont, pour faire court, l'une d'elle m'a scotché Angel Sanctuary dans les mains.
Je n'ai pas lu beaucoup de série en entier et je n'y connais pas grand chose mais je pense que les connaisseurs diront qu'il n'y a pas plus tordu qu'Angel Sanctuary.

Je me suis donc plongée dans cette série de 20 tomes...


Tout commence par d'étranges disparitions. La distribution d'un jeu vidéo révolutionnaire qui augmente les absences sur les bancs de l'école n'y est pas étranger. Un frère et sa demi-soeur. Là où ça semble se compliquer c'est que Setsuna, le garçon, est amoureux de Sarah, sa soeur donc. Amour interdit mais partagé. La mère veut les séparer; ils vont s'enfuir. Là où ça se complique réellement c'est lorsqu'ils vont découvrir qu'ils sont l'un et l'autre les réincarnations d'anges jumeaux grâce à l'intervention de démons...


Pour vous aider à comprendre je crois qu'un lien wikipedia n'est pas de trop: http://fr.wikipedia.org/wiki/Angel_sanctuary




Donc l'histoire en elle-même est complexe. Le style, tout en longueurs (combien mettront-ils de tomes à comprendre ce qu'ils sont? Et à comprendre quels enjeux cela implique?) est assez complexe également. Et si vous n'êtes pas branché mystique ça devient de la torture: vous avez révisé votre hiérarchie des anges, archanges et autres créatures célestes et démoniaques? Des anges à moitié robot, un Dieu inexistant (?), des démons qui aident des anges, et une fin du monde.

Mon avis au final n'est ni positif, ni négatif, je ne sais simplement pas quoi en penser (et en plus, j'ai pas tout compris)... et je crois que plein de choses se verront après une deuxième lecture... d'ici quelques années.

lundi 18 février 2008

Babelio et Masse Critique

Alors si j'ai bien tout compris, c'est l'histoire de trois ours qui voulaient discuter de livres et faire lire le monde...
"Babelio est un nouveau site destiné aux amateurs de livres en tous genres. Il vous permet de créer une bibliothèque virtuelle pour classer et partager vos lectures favorites"
http://www.babelio.com/index.php

Mais Babelio c'est aussi Masse critique
http://babelio.wordpress.com/page/2/

Donc, j'ai eu la grande chance d'être sélectionnée pour deux ouvrages pour la seconde édition de Masse critique...

Rendez-vous d'ici quelques temps pour les critiques! Zut, y'avait la dédicace de la BD que je vais recevoir! :-(

jeudi 7 février 2008

Mélancolie verte



Petite création perso tant pour le texte que l'image (éléments pris sur le net)

mardi 22 janvier 2008

La Mécanique du Coeur


La Mécanique du coeur de Mathias Malzieu aux éditions Flammarion


Il y a peu de temps, je me baladais en librairie quand une couverture a attirée mon regard. Première pensée: Tim Burton aurait-il écrit un roman? Après tout ce n'était pas si bête, il y a bien déjà La Triste Fin du petit Enfant Huître et Autres histoires donc... et puis une couverture comme celle-ci, noire, grise et blanche, avec des étoiles et des personnages comme des pantins. Mais ce n'était pas un Tim Burton, c'était Mathias Malzieu. Quelques temps plus tard je cédais à la tentation et achetais cette merveille.
Je ne savais pas grand chose alors. Ni que l'auteur était le chanteur du groupe Dionysos (que je ne connais que de nom d'ailleurs, mais vais aller voir ce qu'ils chantent), ni qu'Olivia Ruiz, chanteuse que j'apprécie, était mêlée à cette affaire.

Outre la couverture, l'histoire m'a fait penser à du Burton: un petit garçon, qui s'appelle... Jack (encore un!) un pays froid (l'Ecosse), une atmosphère étrange... C'était un nouveau Sleepy hollow ou un Edward aux mains d'argent... Et puis, il me semble bien avoir vu une critique de l'ouvrage dire qu'il y avait bien une ressemblance à Burton... Donc je cédais.




La Mécanique du coeur est un ouvrage plutôt universel: derrière une histoire rocambolesque, des petites leçons de vie sur l'amour et la mort, la fragilité des êtres, leur inconstance, leurs sentiments, le temps qui passe.
Pour ceux qui ne l'ont pas lu c'est l'histoire de Jack, un petit garçon au coeur défaillant. Madeleine, une vieille femme que l'on prend pour une sorcière, sage-femme des prostituées, le recueille et greffe sur son coeur une horloge. Jack va entreprendre un long voyage, l'aventure de sa vie, pour retrouver une petite chanteuse entrevue alors qu'il avait 10 ans. Leurs différences, leurs particularités vont tour à tour les rapprocher puis les éloigner.
C'est un conte et je ne trouve pas sa fin particulièrement heureuse mais plutôt très mélancolique. C'est cependant un beau conte, où le prince charmant est un petit bonhomme, peu sûr de lui, tout en fragilité et très rêveur comme le paraissent rarement les princes, les hommes. C'est un peu ce que devient, je pense, l'homme moderne, en prenant conscience de sa fragilité et de sa maladresse. Aussi en commençant à comprendre, comme le héros, que lorsqu'il s'agit d'amour, faire de son mieux n'est pas suffisant, qu'il faut d'abord comprendre l'autre en se mettant réellement à sa place, faire disparaître toute trace d'égoïsme... et que lorsqu'une catastrophe est amorcée, plus rien ne peut lui faire faire demi-tour. Ce que j'appelle l'amour absolu et qui est impossible à attraper: faire disparaître toute trace d'égoïsme, ne pas aimer pour être aimé mais simplement pour donner ("sans rien attendre en retour" si ça vous rappelle une chanson.)

" Ton coeur n'est qu'une prothèse, il est plus fragile qu'un coeur normal et ce sera toujours ainsi. Les émotions ne sont pas aussi bien filtrées par les mécanismes de l'horloge qu'elles le seraient par les tissus. Il faut vraiment que tu sois très prudent. Ce qui s'est passé en ville quand tu as vu cette petite chanteuse confirme ce que je craignais: l'amour est trop dangereux pour toi."

jeudi 10 janvier 2008

Club lecture

Alors, j'ai bien l'impression que vous n'êtes pas nombreux à visiter ce blog. Cependant, qui serait intéressé par un club lecture virtuel, via mail? J'attend avec impatience vos réponses! Soyez nombreux!

lundi 7 janvier 2008

Harry Potter

Ah et bien! J'ai presque failli oublier de vous en parler!

Comme beaucoup de monde, voilà maintenant 10 ans, j'entendais parler d'un certain sorcier qui attirait les foules en librairie. Mais à l'époque je n'étais pas aussi mordue de livre... j'avais 13 ans et la vie c'était le collège... et le collège. Et puis, ma chère maman, qui aime les livres mais n'a jamais le temps d'en lire un seul, nous a offert, à mon frère et moi, les trois premier tomes, version poche (c'était donc quelques années plus tard puisque il y a bien un an entre la sortie d'un livre et sa sortie en poche.) Alors moi aussi je me suis laissée embarquer.

Histoire assez originale... si on n'a pas lu L'île des sorciers de Anthony Horrowitz... car lui n'a pas eu la notoriété et n'a pas fait le tapage d'un Harry Potter. Cette histoire en 2 tomes, antérieure à celle de J. K. Rowling lui ressemble fortement et est certainement aussi bonne (quoi que beaucoup plus courte) mais peut paraître médiocre, par le simple fait qu'elle n'a pas eu la même notoriété. Ce cher Horrowitz devait être en avance sur son temps.

Car en effet, je pense que si les aventures du jeune fou à lunettes ont fait un tabac, c'est à cause de "l'air du temps". Les premiers tomes sortent en 98, cette fin de siècle qui ne déroge pas à la règle et a fait naître, chez plusieurs générations, notamment littéraire et artistique, ce fameux Spleen à la Baudelaire. Et quoi de mieux pour y échapper que de se plonger dans un univers féerique? Féerique mais pas sans danger. De quoi s'évader en donnant des frissons. Et un goût de réalité très bien géré. Le début de l'histoire est somme toute banale: Harry est un petit garçon orphelin, recueilli par son oncle et sa tante, tout deux pas très sympathiques... l'histoire ne pouvait paraître plus réelle. Et puis tout à coup débarquent un semi-géant, un quai de gare invisible, une moto volante, etc. Et qu'est-ce qui attire les plus jeunes alors? Je ne sais pas trop mais Harry est quand même l'idole rêvée de nos cadets: un pauvre orphelin qui se révèle être un garçon exceptionnel, grand sorcier, bagarre de magie, supers copains... et pour nos ados, romance en vue. Goldorak et son monde impossible de robot peut retourner au vestiaire!

Je reconnais que je suis vraiment tombée dedans. A fond. Cependant je ne suis pas pleinement satisfaite de la tournure qu'a pu prendre l'histoire. Le fait qu'elle paraisse en plusieurs tomes fait certes que l'on évolue avec elle... le premier tome, explicitement pour les enfants (si si, relisez-le) et puis Harry grandit, l'histoire se fait plus longue, plus complexe (mon dieu cette histoire de retourneur de temps! Combien de personnes m'ont demandé de leur expliquer!) et plus sombre. Et l'on aurait pu présager une fin grandiose. Comme l'on dit dans certains milieux littéraires un peu dédaigneux, c'est du Disney. Je n'ai absolument rien contre les histoires de Disney, c'est une autre féerie... mais pourquoi (si vous n'avez pas lu le dernier tome, ne lisez pas la fin de l'article) pourquoi donc nous avoir donné une fin "et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants"!?? Le côté un peu trop angélique du héros ("c'est moi le gentil Potter et toi t'es le méchant Voldemort, et j'ai même pas peur") était pourtant bien balancé par l'ambiguïté d'autres personnages comme Black et sa folie, Rogue et son rôle d'espion ou encore les Malefoy, des méchants qui sont plus bêtes que méchants. Mais J. K. Rowling nous balance une fin un peu Chamallow... Rogue n'a pas une fin grandiose, il se fait juste attaquer par un serpent énorme et ne fuit pas parce qu'il est bloqué par la peur (Rogue avoir peur? C'est une blague?!) Evidemment Neville Longdubat rachète toute sa maladresse en tuant le serpent (Neville venge Rogue alors qu'il avait si peur de lui.) Et bien sûr, ce brave petit héros est sauvé (et puis, il sauve tout le monde) et aucun des trois personnages principaux ne meurent. Ron finit de manière très prévisible avec Hermione et Harry avec Ginny. Les très mauvaises langues pourront en faire un remake des Feux de l'amour! Et puis, le si terrible seigneur des ténèbres fini aussi bêtement? Et c'est quoi cette histoire de ternir l'image de Dumbledore qui aurait pu tenir un rôle bien reconnaissable en fantasy, celui du très vieux, très sage mais vulnérable mage? Il aurait pu être un Gandalf... je crois qu'à force de vouloir éviter des personnages manichéens, l'auteur en a trop fait.

J'ai l'air comme ça de taper énormément sur le dernier tome. Pourtant il est en soi pas mauvais, il tient en haleine et on ne peut pas s'arrêter avant de "savoir". Il est simplement terni par cette fin qui explique toute l'aventure sans réellement la clôturer et nous laisse sur notre faim. On en voudrait encore. Cela restera quand même une saga formidable soutenue si besoin est par des films assez différents les uns des autres mais au casting on ne peut plus extraordinaire.
Harry Potter, LA saga de la fin de siècle. Quand même.