lundi 16 novembre 2009

Un Roman français

Un Roman français de Frédéric Beigbeder chez Grasset.

Voilà quelques années, j'ai lu L'Amour dure trois ans et un peu plus tard, L'Egoïste romantique. C'était des lectures par "curiosité", parce qu'on parlait beaucoup de Beigbeder. Mon souvenir est flou mais peut-être aussi en avait-on parlé en cours et je voulais comprendre ce qu'on en disait. Je n'ai pas trouvé cette lecture enrichissante. L'auteur, par le biais de ses personnages principaux, avec qui il avait trop de ressemblance pour qu'ils ne soient pas des doubles de lui-même, m'avait paru un gamin snob et capricieux, une sorte d'adulescent jet-setteur... quelqu'un de plutôt anthipathique, mysogyne et profiteur. C'est du moins l'impression qu'il m'en reste.

Et voilà la rentrée littéraire et je me dis "tiens, je pourrais retenter de lire un Beigbeder"... oui mais, la couverture est triste, le titre guère attrayant. Et puis, il reçoit le prix Renaudot et partout dans la presse et l'audiovisuel, on entend la critique dire qu'il y a une évolution. Je prends donc le prétexte de ce prix reçu et me lance dans la lecture d'Un Roman français.

Deux nuits d'insomnies plus tard ( mais là l'auteur n'y est pour rien), je referme cet ouvrage; une lecture si rapide, ça me plais bien. Un c'est que le livre m'a plu; deux c'est qu'il est plutôt court car je ne lis pas vraiment rapidement; trois une agréable sensation que "tout a été dit", il n'y a rien à ajouter à ce texte. Donc, "Oh! Surprise!" Enfin du vrai... non pas que les autres livres ne soient pas vrais... celui-ci est aussi classé dans les romans (?)... mais je veux dire, enfin, ça sonne vrai.

Dans Un Roman français, Beigbeder nous raconte son arrestation dans un quartier chic pour consommation de drogue et comment son enfermement en garde-à-vue l'a fait réfléchir sur sa vie. Comme une claque, lui qui dit ne pas avoir de souvenir d'enfance va, petit à petit, en retrouver une multitude. Une enfance au goût de vent de liberté, pour lui qui est à présent prisonnier. Il nous trace un portrait pudique de sa famille où l'on sent cependant l'attachement plus que l'émoi : enfant d'une famille socialement aisée mais qui connaît les déboires humains de toutes vies : les joies simples de l'enfance au milieu des cousins, tantes, etc., les émois des premières amours, la vie de famille qui doucement se décompose puis se recompose au fil des évènements et des époques. L'histoire d'un homme ordinaire, conditionné par l'histoire de sa famille et son éducation, un homme qui jusqu'à la quarantaine a refusé de grandir... et puis devenu père à son tour, finit par grandir.




A voir aussi : Thé ou Café avec F. Beigbeder (émission du 19 septembre)

lundi 2 novembre 2009

1 an, 11 mois et quelques jours

Voilà, Imperceptible passage du temps a 1 an et 11 mois.


C'est 52 articles, plus de 7780 visites pour plus de 2989 visiteurs et 2 membres qui suivent le blog régulièrement (merci!!)

C'est aussi 3 ouvrages reçus par l'opération Masse critique de Babelio, plus de 28 articles sur des livres divers et variés...


Il n'y a que les commentaires qui manquent un peu... syoupliais :-) Je vous rappel qu'il y a un "livre d'or" comme ça, vous pourrez au moins faire un petit coucou!!

dimanche 18 octobre 2009

Boutique Fées Divers!

Petit rappel : vous pouvez commander Fées Divers sur Ciel Rouge.
Mais ils ont également ouvert une boutique en ligne sur leur propre site!!

vendredi 18 septembre 2009

Librairie Ciel Rouge

Il y a des jours où l'on est heureux d'avoir Internet et de pouvoir par ce biais "rencontrer" des commerçants de qualité.

C'est le cas de la librairie Ciel rouge. Basée à Dijon j'ai découvert leur site Web en cherchant la revue Fées Divers (voir article précédent.)



Alors chez Ciel Rouge, non seulement votre commande arrive dans un délai des plus raisonnables, mais en plus vous y trouvez des choses que vous ne trouvez pas ailleurs (dont Fées divers.)


Dans votre colis, en plus de votre commande, ce sympathique libraire m'a mis un peu de pub et des marque-pages. Certains me diront que la pub c'est pas bien, qu'on en a déjà plein nos boîtes aux lettres. Oui mais là la pub est ciblée, ce sont des publicités pour des festivals de SF ou de littérature de l'imaginaire, etc, bref en lien avec ce que vous commandez. Et les marque-pages, pour ma part, une très bonne surprise puisque j'ai tendance à en faire la collection. Et j'oubliais, des catalogues (Bragelonne il me semble pour le coup.)


Donc, heureuse de mon colis, je me risque à un petit mail, me disant que je n'aurais peut-être pas de réponse mais ma foi, je remercie chaleureusement cette librairie. Et là surprise, on me répond! Tout ceci pour vous témoigner de la gentillesse et de la qualité de cette librairie; je vous engage donc à y faire un petit tour, au moins virtuel.

Fées Divers, la culture féerique

http://feesdivers.fr/

Fées Divers c'est une revue et un e-zine sur le folklore féerique et les contes. Parties d'une association, voici comment ces petites fées du web définissent leur mission :


"La mission que s’est imposée l’association Le Souffle d’Eole en 2004 –et qu’elle s’évertue à remplir depuis lors – est d’étudier le folklore féerique et le conte : une voie enchanteresse et terrifiante pour comprendre l’humanité. Ne cherchant pas à s’en détourner, encore moins à le fuir, nous expérimentons le monde par ce biais avec plus de vertige et de couleurs. Et parce que nous refusons la Féerie que l’on cherche à nous vendre, nous partageons le fruit de nos lectures assidues et de nos réflexions à travers des articles et des sélections multimédias et transgenres d’efforts contemporains aussi bien que de classiques du passé. Nous couvrons les sphères littéraire, musicale, cinématographique, événementielle, et artistique pour vous présenter des ouvrages que nous aimons, et les hommes et les femmes qui chérissent cette féerie et lui rendent hommage. « Vérité folklorique » est le rapprochement de mots qui nous guide. Nous voulons donner une vision dynamique et complète de la féerie, avec le sérieux dû au respect d’un folklore très ancien, mais aussi un art du contre-emploi et de l’humour qui se place dans la modernité."


Leur site internet (et donc e-zine) vient d'être entièrement refondu, dans un style graphique noir et blanc du plus bel effet. Au sommaire (très complet d'ailleurs), des critiques d'ouvrages, des interviews, des compte-rendu d'évènements, etc. Même un who's who pour découvrir au moins les prénoms et domaine de cette fine équipe.

Quant à la revue... "Parce que de cœurs collectionneurs, nous aimons le livre en tant qu’objet vecteur d’âme. Cette revue vous propose un best-of de ce que l’année écoulée a produit de meilleur, un dossier pointu sur une thématique folklorique, des interviews, des nouvelles et des poèmes d’auteurs étrangers peu traduits, mais aussi de jeunes promesses francophones. Fées Divers c’est une revue au format 16×22, d’environ 135 pages avec une couverture couleur, un intérieur n&b illustré de crayonnés qui sort à chaque printemps !"

Voilà qui a de quoi me mettre l'eau à la bouche! J'ai donc trouvé les 3 numéros sur le net (voir article suivant.) Comme je leur l'ai signalé dans un petit commentaire, en commandant ces trois premiers numéros de leur revue, je pensais recevoir un genre de fanzine, simplement agrafé, en noir et blanc sur papier-machine.
"Je ne les ai pas encore lues mais la qualité de l’objet présage déjà d’une bonne qualité de contenu. Moi qui avais été si triste de la disparition des éditions Oxymore, que je vénérais tant pour leur choix d’édition que pour la qualité de leurs collections (je n’aime pas, dans ma bibliothèque personnelle, avoir des collections trop dépareillées, ce qui n’était pas le cas chez Oxymore)… je retrouve donc ici avec votre revue une vraie qualité d’édition, un digne descendant de la collection Emblème!!"


Je les ai feuilletées après avoir posté le commentaire et les articles que j'ai lu ne m'ont pas fait mentir : la qualité tant du contenant que du contenu me donne du baume au coeur. J'ai lu quelques articles un peu tard et n'aurais qu'un tout petit reproche à faire au niveau de l'écriture qui est parfois un peu complexe (mais bon, j'ai lu tard, avec la fatigue, c'est pas toujours évident.) Il ressort en tout cas de ces ouvrages un grand sérieux (mais l'humour n'est pas absent!) C'est pour moi, à priori, une revue de haut niveau. D'ailleurs les critiques trouvées à droite et gauche dans la presse ne disent pas le contraire.
J'ai lu essentiellement les introductions, la rubrique Guide des contes, les poésies et quelques articles de La Gazette de Fairyland.

Les introductions m'ont permis de connaître un peu mieux les auteurs et de comprendre leur but, notamment pour le n°1, un but auquel j'adhère parfaitement : montrer la féerie autrement que par son côté lumineux. J'aime beaucoup Disney et sa mignonne Clochette mais aime tout autant Tim Burton et ses personnages sombres et gothiques.

La rubrique Guide des contes m'a également accrochée. Si, dans le tome 2 il m'a manqué un peu d'extraits des contes en eux-mêmes, le tir a été rectifié avec le tome 3; cette rubrique nous présente les contes de leur première version, souvent plus et cruelles et plus sombres, à la version plus commune que l'on raconte encore à nos enfants. La rubrique décortique également les symboles qui se trouvent dans les contes et qui faisaient, encore à l'époque de nos arrières- grands-parents je l'espère, toute leur valeur.

Les quelques poésies sur lesquelles je me suis arrêtée (lettre de Blanche-Neige au Prince et lettre du Prince à Blanche-Neige) m'ont fait pensé à Neil Gaiman, que m'avait fait découvrir Laurence, à la manière de conte détourné.

Et enfin, la Gazette de Fairyland, pleine d'humour... mais là je ne vous en dis pas plus, je crois qu'une fée est en train me tirer les oreilles...







(chuchotements:)
Hey! Psst!
Allez quand même voir le site!
Et pourquoi pas acheter la revue??

Le Voyage d'hiver

Le Voyage d'hiver d'Amélie Nothomb aux éditions Albin Michel.

J'ai toujours présenté les livres d'Amélie Nothomb comme ceci : il y a deux types de roman chez elle, les "totale-fictions" et les "semi-autobiographiques" (c'est un peu réducteur mais c'est pour faire court.)
Les premiers (Cosmétique de l'ennemi, Biographie de la faim, Le Fait du prince...), n'ont, à priori, pas de rapport direct avec sa vie (notamment son enfance au Japon); les seconds (Stupeur et tremblements, Métaphysique des tubes, Ni d'Ève ni d'Adam...) que j'aime beaucoup moins, sont comme des extraits de sa vie qu'elle romance. Son dernier ouvrage fait partie de mes préférés.

D'abord parce que c'est une "totale-fiction" et ensuite parce que l'action se passe, en partie, dans un aéroport (on se rappellera de ce lieu particulier dans Cosmétique de l'ennemi à la fin époustouflante.)
Le Voyage d'hiver donc se passe dans un aéroport. C'est un homme qui nous raconte son histoire par le biais d'une sorte de carnet intime qu'il est en train d'écrire. En avance sur l'horaire de son vol, il se met donc à la rédaction de ce carnet nous expliquant pourquoi et comment il a rencontré l'écrivain "neuneu" Aliénor et sa belle tutrice Astrolabe, comment il est tombé amoureux de la seconde mais deviendra fou de la présence de la première qui l'empêche de consommer physiquement cet amour. Il va se venger en ne tuant qu'une petite centaine de personne dans un attentat suicide sur la Tour Eiffel.
Un roman comme Amélie Nothomb sait les écrire, avec de l'humour et du farfelu.

mercredi 9 septembre 2009

Au rythme de la tortue: programme

Je suis une tortue. En lecture, voilà plusieurs mois que je ne décolle pas. Bon je viens de finir pendant ma pause de midi, La Sagesse des mythes de L. Ferry ( et oui, ENFIN!!)

Donc maintenant je vais tenter de finir Qui a tué Glenn? de Leonie Swann, un policier où la victime est un berger irlandais et où les détectives sont... ses moutons! Dont Miss Maple, la plus intelligente brebis du village (son nom ne vous dit rien? ;-))
Ensuite, je tenterais de me replonger dans la "Trilogie des joyaux" de Eddings (tome 3) et lirais, un jour peut-être la trilogie qui suit. Mais dans un certain nombre de mois (ou d'année? après tout, je ne suis qu'une tortue!)

Par la suite, je vous livre en vrac les livres que j'ai à la maison (mais dans quel ordre les lire? Cela dépendra de mes envies... en espérant que je n'achète pas trop d'autres livres d'ici là...)
L'énorme Jonathan Strange et Mr. Norrell, un de Edouard Brasey, un sur la Wicca, tout mes "éditions de l'Oxymore" ou presque... sans compter ceux de la rentrée littéraire, que je n'ai pas encore achetés mais qui me tentent : le dernier Nothomb, le dernier Beigbeder et ceux qui vont arriver à Noël...

Et si, au lieu de vous raconter tout ça je m'y mettais ?

lundi 10 août 2009

Zelda

... Suite de l'article précédent : le troisième One shot trouvé est The Legend of Zelda : a link to the past par Akira Himekawa chez Soleil manga.

Cela vous dit quelque chose? Si vous êtes comme moi des inconditionnels des jeux vidéos Zelda... A link to the past a donc été adapté en manga. On est très heureux d'y retrouver la belle princesse Zelda, l'attachant personnage de Link et l'horrible Ganon. Le dessin est sympathique mais le scénario laisse un peu à désirer : les combats sont passés un peu rapidement ce qui en fait un manga assez simple, lisible pour les plus jeunes.

Editions Asuka

Au temps de l'amour de Yamaji Ebine
Tu es à croquer ! de Yaya Sakuragi


Il y a un petit moment que je n'avais pas lu de mangas. Voilà que je m'y remet un peu. Il faut dire qu'en 5 minutes au rayon de la Fnac j'ai trouvé 3 one shot (littéralement "un coup", c'est à dire en un seul volume). Parce qu'il est vrai que les mangas, même si c'est lu assez vite comme les BD, c'est souvent en plus ou moins 20 tomes!


Bref, sur les 3 trouvés ce samedi, 2 sont des éditions Asuka, un éditeur qui ne m'était pas encore connu... enfin pas vraiment. Mais passons donc à ces deux oeuvres.



Tu es à croquer ! (Pour public averti^^ si si, c'est marqué!)

Pour moi, un retour à la folle époque (mais bénie!) de la fac où on lisait ce genre de... de... - de quoi au fait? - pendant les cours... Il faut dire que c'est pas de la grande littérature et que c'est plus facile à lire qu'un Angel Sanctuary... Il s'agit d'un shonen-aï (si j'ai bien suivie la classification que donne Wikipédia), c'est à dire une romance sentimentale entre hommes... oui donc une romance gay (je vous avez bien dit qu'il y avait marqué Pour public averti^^) Ici il y a deux histoires.
La première, la plus importante, c'est l'histoire de Yuzu et I-Chan. Deux lycéens qui se connaissent depuis tout petits; le premier grandit vite en taille mais il est toujours défendu par le second, plus petit. Le premier est une vraie "femme" d'intérieur et prend son ami pour le Prince charmant. Il n'y a pas vraiment de fin à ce manga, ni de profondes intrigues... si ce n'est que Yuzu, romantique et fleur bleue, va se faire draguer par une fille... garçon manqué. La seconde histoire,plus courte, On est des gagnants ! nous raconte l'histoire d'un couple gay qui se cherche. Comment ils se sont rencontrés et comment ils finissent ensemble.


Donc pas de grande intrigue mais ce qu'on aime dans ces histoires, c'est surtout l'esthétique des personnages et leur tendresse. Et puis, ça vide l'esprit.


Au temps de l'amour



En 2004, je découvrais Yamaji Ebine par le biais de Love my life, une romance lesbienne (shojo-ai) très poétique, à fleur de peau. Un livre magnifique d'un auteur dont le dessin dénote dans l'univers du manga. Out les dessins à la dragon ball... le trait est fin, raffiné, la plume à la fois sombre et touchante. Même si j'avais adoré Love my life, je n'avais pas suivi cette mangaka. Second one shot que j'ai donc trouvé ce week-end... j'ai tout de suite reconnu le style et le nom de l'auteure. Encore une sombre histoire... Celle de Shiori et de son amitié avec Toda, de sa rencontre avec le si particulier Kageyama, tout aussi solitaire qu'elle. Tout deux vont confronter leurs démons intérieurs et panseront leurs plaies dans une amitié fraternelle. Je cours chercher les autres livres de l'auteure !



lundi 27 juillet 2009

Promesse tenue!!

Et oui, les vacances ont tenues leur promesse : très peu de lecture ! Donc, à nouveau, pas de critique pour ce mois de juillet... j'espère bien me rattraper en août!!

mardi 30 juin 2009

La vie passe la vie s'efface...

Et oui, le temps passe bien vite! Nous sommes au 30 Juin et je n'ai pas mis de post ce mois-ci... y'a du laisser-aller... Bon, comme ça va être les vacances, ça promet pas de s'arranger; surtout que j'ai encore moins le temps de lire pendant les vacances...
J'ai plein de bouquins en route, à commencer par La Sagesse des mythes que je n'ai toujours pas fini !! Et la série de Eddings... et et et... bon faut que je m'y remette!!

samedi 16 mai 2009

Le Chemin des sortilèges

Le Chemin des sortilèges de Nathalie Rheims aux éditions Léo Sheer.

Encore un livre assez court. Et comme toujours, Nathalie Rheims y excelle en matière de mystère.

Le personnage principal, une femme, nous raconte au temps présent la semaine qu'elle passe en compagnie d'un père qui ne l'a jamais reconnue comme sa fille. De mystère en mystère, la jeune femme se psychanalyse, remontant dans son enfance, passant des souvenirs d'un père affecteux mais effacé à ceux qu'elle a du couple étrange que formaient ses parents. De contes de fées en cauchemar, rencontrant en songe les personnes disparues, et celles jamais nées, elle finira par recouvrer la mémoire d'un traumatisme et sera enfin libérée de ses démons.

Un livre simple et rapidement lu, dans lequel on devine des renvois profonds aux contes de fées. Un roman à l'atmosphère étrange, se rapprochant beaucoup de celle de L'Ombre des autres. Avec les éternels motifs chers à Nathalie Rheims : revenants, disparus et la figure pâle d'un père affectueux que la vie a trop éloigné.

mercredi 22 avril 2009

Le Vampire de Ropraz

Le Vampire de Ropraz de Jacques Chessex chez Grasset

En 1903 à Ropraz, dans le Haut-Jorat vaudois, la fille du juge de paix meurt à vingt ans d'une méningite. Un matin, on trouve le couvercle du cercueil soulevé, le corps de la virginale Rosa profané, les membres en partie dévorés. Horreur. Stupéfaction des villages alentour, retour des superstitions, hantise du vampirisme, chacun épiant l'autre au cœur de l'hiver. Puis, à Carrouge et à Ferlens, deux autres profanations sont commises. Il faut désormais un coupable. Ce sera le nommé Favez, un garçon de ferme aux yeux rougis, qu'on a surpris à l'étable. Condamné, emprisonné, soumis à la psychiatrie, on perd sa trace en 1915.

Ce livre, relativement court, part d'un fait réel. On y trouve une ambiance plus dans le genre policière que réellement fantastique, si ce n'est la peur des habitants face à cette menace, à cette soif de sang si hors-normes. Cet ouvrage n'est pas un indispensable mais donne aux passionnés de vampires, une autre vision du mythe à la fois plus cruelle là où Dracula a quelque chose de romantique et à la fois plus réelle et donc effrayante.

lundi 30 mars 2009

Est-ce ainsi que les femmes meurent?

Est-ce ainsi que les femmes meurent? de Didier Decoin chez Grasset.


Mars 1964. Queens, New-York. Une jeune femme, Kitty Genovese, est sauvagement assassinée devant chez elle. Malgré l'heure tardive, les témoins sont nombreux. Tous n'ont pas vu mais beaucoup ont au moins entendu. Les cris. Et pas un, durant la demi-heure d'acharnement du meurtrier, pas un n'a porté secours à la jeune femme.


Ce fait divers, réel, et le procés qui s'en suivit, ont marqué l'Amérique comme une profonde cicatrice. Le syndrome Kitty Genovese : plus il y a de personnes et plus la responsabilité d'agir pour aider est diffuse, reportée sur les autres.
L'horreur de ce crime réside aussi bien dans la personnalité du meurtrier, nécrophile et semblant détaché de tout, usant aussi bien d'arme à feu que d'arme blanche, que dans le contraste entre la joie de vivre de sa victime et la froideur de son bourreau, que dans la lâcheté des voisins.


Didier Decoin a fait de cette affaire un roman. Roman documenté où l'horreur est bien réelle, dosée avec justesse, rien n'est ajouté (c'est assez affreux comme ça, effectivement.) Un roman, tout à fait crédible dont le seul défaut est peut-être de faire oublier un peu les voisins : le monstre est tellement abject de froideur face à ses actes, qu'à l'instar des avocats de l'accusation, l'accent est mis sur lui et efface quelque peu les voisins qui n'ont même pas appelé la police alors que c'est justement leur lâcheté qui a fait de cette affaire autre chose qu'un fait divers.

vendredi 27 mars 2009

RoBERT des non-dits

RoBERT des non-dits de Mathieu Saladin aux Editions [MiC_MaC].







RoBERT, c'est celle que l'on compare trop souvent à Mylène Farmer. Si ce n'est une certaine noirceur, elles ne sont pas si semblables.
RoBERT, pseudo atypique pour chanteuse atypique.
RoBERT, c'est Plectrude du Robert des noms propres d'Amélie Nothomb.

Mathieu Saladin c'est son mari. Son compositeur. Et son biographe à présent.


L'ouvrage est magnifique. La plume simple va à l'essentiel. Les photos, inédites, sont belles. Les matériaux utilisés (papier, encre...) de bonne qualité. Le format est un peu grand.

L'histoire, celle des quinze ans de carrière de la chanteuse de Princesse de Rien. Une histoire qui nous éclaire sur ses albums : inspirations diverses, venue de la dure réalité, de la difficulté à "percer", des amitiés déçues, des drames familiaux... et puis faire naître du bon comme du moins bon, une vraie poésie.


Verdict : je recommande, bien sûr!

jeudi 5 février 2009

La Sagesse des mythes

La Sagesse des mythes de Luc Ferry chez Plon.



livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com



Luc Ferry, philosophe français, ancien professeur de philosophie et ancien ministre de l'éducation est une personnalité que j'apprécie, pour sa manière de parler. Ce livre, deuxième tome de Apprendre à vivre, est écrit tout à fait sincèrement si on peut dire cela. En effet, l'auteur parle "comme il écrit", c'est à dire un très bon français (on en doutait pas) mais, même si les mots employés ne sont pas les plus simples, la manière de dire les choses nous permet de tout comprendre.
Je n'ai pas lu Apprendre à vivre et je ne suis qu'au troisième chapitre de la Sagesse des mythes... mais, même si ce n'est pas le genre de livre que j'aime (lire des essais est quelque chose de très difficile pour moi et donc je met aussi très longtemps), c'est cependant un livre plaisant.
Pour résumer, Luc Ferry tente de nous apprendre - ou de nous expliquer - comment la mythologie (grecque et romaine) constitue une préhistoire de la philosophie. Dit autrement, les mythes - dont l'ensemble forme la mythologie que l'on connaît bien, avec Zeus et les autres - tentent de répondre à la question de la place de l'Homme sur Terre... question philosophique entre toute. Et d'ailleurs, la philosophie, créée après ces mythes, découlerait de la mythologie. Tout ceci est difficile à résumer pour moi qui ne suis pas philosophe; il vous faudra donc lire le livre;-)


Pour vous donner un aperçu plus concret de ce qui est dans ce livre :
Luc Ferry, comme il nous l'explique dans son avant-propos (de 40 pages soit dit en passant!) va tutoyer son lecteur parce que le livre n'est pas destiné qu'aux seuls adultes mais aussi aux enfants (certains passages restant pour les adultes de par leur difficulté).
Donc l'auteur va reprendre la mythologie aux commencements. Nous connaissons bien Zeus, Hercule et autres héros mythiques... Mais si nous connaissons beaucoup de la mythologie, pour ma part en tout cas, je ne connaissais pas les débuts : la naissance du monde à partir du chaos puis les premiers dieux, puis les Olympiens (génération de Zeus), etc. Tout ça nous est expliqué, ainsi que quelques autres mythes importants.
Tout ça ne vous paraît sûrement pas très clair. Mais si vous vous intéressez à la philo ou à la mythologie, alors vous pouvez lire ce livre. Je rappelle que je suis en pleine lecture mais je dirais déjà que c'est un bon livre.

vendredi 16 janvier 2009

Twilight - BO

Je reviens sur la série de Stephenie Meyer...
Le premier volet est sorti au cinéma mais je ne l'ai pas encore vu... par contre, je vous conseille fortement la BO... une compilation de rock dont j'ai découvert -inculte que je suis- pas mal de morceaux....
Je vous signale aussi ce blog, où il y a la BO et les paroles
Vraiment super c'te BO!!!!
Sinon, je suis dans plein de lecture mais bientôt (j'espère avoir le temps!!!) une critique d'un ouvrage Masse Critique!!

jeudi 1 janvier 2009

Rien pour décembre...

Et non, pas de billet pour le mois de décembre... entre boulot, vacances et fêtes, peu de temps pour lire... En tout cas, rien de bien folichon dans la lecture si ce n'est les cadeaux de Noël.


En attendant, je vous souhaite une Bonne année 2009, pleines de bons livres et d'évasion.