vendredi 21 décembre 2007

Nathalie Rheims

« Souvent, près de toi, je restais silencieuse pour n’avoir à te poser cette question qui desséchait les miennes, persuadées que ce non-dit était peut-être le nœud de notre indestructible lien. »

« Qui es-tu.
Inconnue, étrangère
Présence, absence dans le même instant
Sous quels traits t’incarnes-tu
Ceux d’une blonde aux longs cheveux
Au regard dur et froid
Dans une brune
Aux lèvres rouges et au corps alangui
Sous la rousse chevelure d’une madone
Au visage parfait
Ne laissant place qu’au marbre
Et à la terre
Qui sur nous se refermera »

« Je nous revois tous ensemble, riant dans un halo, lumière claire de l’insouciance, étrangers à la lame de fond qui allait implacablement emporter nos amours les plus proches, métronome aveugle, indifférent à la douceur des jours, je voudrais tant que revienne la tendre lueur de ces instants heureux. Subsister, survivre, surmonter les chagrins et les deuils, se laissant flotter sur la fuite du temps, ne plus penser, ne plus rêver, laisser le monde s’accomplir. »

Les Fleurs du silence



J'aime assez ce qu'elle écrit. Je l'ai découverte en lisant L'Ombre des Autres, titre farmérien au possible... et d'ailleurs Mylène Farmer va tenir le rôle principal dans l'adaptation cinématographique de ce livre...

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