Le Voyage d'hiver d'Amélie Nothomb aux éditions Albin Michel.
J'ai toujours présenté les livres d'Amélie Nothomb comme ceci : il y a deux types de roman chez elle, les "totale-fictions" et les "semi-autobiographiques" (c'est un peu réducteur mais c'est pour faire court.)
Les premiers (Cosmétique de l'ennemi, Biographie de la faim, Le Fait du prince...), n'ont, à priori, pas de rapport direct avec sa vie (notamment son enfance au Japon); les seconds (Stupeur et tremblements, Métaphysique des tubes, Ni d'Ève ni d'Adam...) que j'aime beaucoup moins, sont comme des extraits de sa vie qu'elle romance. Son dernier ouvrage fait partie de mes préférés.
D'abord parce que c'est une "totale-fiction" et ensuite parce que l'action se passe, en partie, dans un aéroport (on se rappellera de ce lieu particulier dans Cosmétique de l'ennemi à la fin époustouflante.)
Le Voyage d'hiver donc se passe dans un aéroport. C'est un homme qui nous raconte son histoire par le biais d'une sorte de carnet intime qu'il est en train d'écrire. En avance sur l'horaire de son vol, il se met donc à la rédaction de ce carnet nous expliquant pourquoi et comment il a rencontré l'écrivain "neuneu" Aliénor et sa belle tutrice Astrolabe, comment il est tombé amoureux de la seconde mais deviendra fou de la présence de la première qui l'empêche de consommer physiquement cet amour. Il va se venger en ne tuant qu'une petite centaine de personne dans un attentat suicide sur la Tour Eiffel.
Un roman comme Amélie Nothomb sait les écrire, avec de l'humour et du farfelu.
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