vendredi 18 septembre 2009

Librairie Ciel Rouge

Il y a des jours où l'on est heureux d'avoir Internet et de pouvoir par ce biais "rencontrer" des commerçants de qualité.

C'est le cas de la librairie Ciel rouge. Basée à Dijon j'ai découvert leur site Web en cherchant la revue Fées Divers (voir article précédent.)



Alors chez Ciel Rouge, non seulement votre commande arrive dans un délai des plus raisonnables, mais en plus vous y trouvez des choses que vous ne trouvez pas ailleurs (dont Fées divers.)


Dans votre colis, en plus de votre commande, ce sympathique libraire m'a mis un peu de pub et des marque-pages. Certains me diront que la pub c'est pas bien, qu'on en a déjà plein nos boîtes aux lettres. Oui mais là la pub est ciblée, ce sont des publicités pour des festivals de SF ou de littérature de l'imaginaire, etc, bref en lien avec ce que vous commandez. Et les marque-pages, pour ma part, une très bonne surprise puisque j'ai tendance à en faire la collection. Et j'oubliais, des catalogues (Bragelonne il me semble pour le coup.)


Donc, heureuse de mon colis, je me risque à un petit mail, me disant que je n'aurais peut-être pas de réponse mais ma foi, je remercie chaleureusement cette librairie. Et là surprise, on me répond! Tout ceci pour vous témoigner de la gentillesse et de la qualité de cette librairie; je vous engage donc à y faire un petit tour, au moins virtuel.

Fées Divers, la culture féerique

http://feesdivers.fr/

Fées Divers c'est une revue et un e-zine sur le folklore féerique et les contes. Parties d'une association, voici comment ces petites fées du web définissent leur mission :


"La mission que s’est imposée l’association Le Souffle d’Eole en 2004 –et qu’elle s’évertue à remplir depuis lors – est d’étudier le folklore féerique et le conte : une voie enchanteresse et terrifiante pour comprendre l’humanité. Ne cherchant pas à s’en détourner, encore moins à le fuir, nous expérimentons le monde par ce biais avec plus de vertige et de couleurs. Et parce que nous refusons la Féerie que l’on cherche à nous vendre, nous partageons le fruit de nos lectures assidues et de nos réflexions à travers des articles et des sélections multimédias et transgenres d’efforts contemporains aussi bien que de classiques du passé. Nous couvrons les sphères littéraire, musicale, cinématographique, événementielle, et artistique pour vous présenter des ouvrages que nous aimons, et les hommes et les femmes qui chérissent cette féerie et lui rendent hommage. « Vérité folklorique » est le rapprochement de mots qui nous guide. Nous voulons donner une vision dynamique et complète de la féerie, avec le sérieux dû au respect d’un folklore très ancien, mais aussi un art du contre-emploi et de l’humour qui se place dans la modernité."


Leur site internet (et donc e-zine) vient d'être entièrement refondu, dans un style graphique noir et blanc du plus bel effet. Au sommaire (très complet d'ailleurs), des critiques d'ouvrages, des interviews, des compte-rendu d'évènements, etc. Même un who's who pour découvrir au moins les prénoms et domaine de cette fine équipe.

Quant à la revue... "Parce que de cœurs collectionneurs, nous aimons le livre en tant qu’objet vecteur d’âme. Cette revue vous propose un best-of de ce que l’année écoulée a produit de meilleur, un dossier pointu sur une thématique folklorique, des interviews, des nouvelles et des poèmes d’auteurs étrangers peu traduits, mais aussi de jeunes promesses francophones. Fées Divers c’est une revue au format 16×22, d’environ 135 pages avec une couverture couleur, un intérieur n&b illustré de crayonnés qui sort à chaque printemps !"

Voilà qui a de quoi me mettre l'eau à la bouche! J'ai donc trouvé les 3 numéros sur le net (voir article suivant.) Comme je leur l'ai signalé dans un petit commentaire, en commandant ces trois premiers numéros de leur revue, je pensais recevoir un genre de fanzine, simplement agrafé, en noir et blanc sur papier-machine.
"Je ne les ai pas encore lues mais la qualité de l’objet présage déjà d’une bonne qualité de contenu. Moi qui avais été si triste de la disparition des éditions Oxymore, que je vénérais tant pour leur choix d’édition que pour la qualité de leurs collections (je n’aime pas, dans ma bibliothèque personnelle, avoir des collections trop dépareillées, ce qui n’était pas le cas chez Oxymore)… je retrouve donc ici avec votre revue une vraie qualité d’édition, un digne descendant de la collection Emblème!!"


Je les ai feuilletées après avoir posté le commentaire et les articles que j'ai lu ne m'ont pas fait mentir : la qualité tant du contenant que du contenu me donne du baume au coeur. J'ai lu quelques articles un peu tard et n'aurais qu'un tout petit reproche à faire au niveau de l'écriture qui est parfois un peu complexe (mais bon, j'ai lu tard, avec la fatigue, c'est pas toujours évident.) Il ressort en tout cas de ces ouvrages un grand sérieux (mais l'humour n'est pas absent!) C'est pour moi, à priori, une revue de haut niveau. D'ailleurs les critiques trouvées à droite et gauche dans la presse ne disent pas le contraire.
J'ai lu essentiellement les introductions, la rubrique Guide des contes, les poésies et quelques articles de La Gazette de Fairyland.

Les introductions m'ont permis de connaître un peu mieux les auteurs et de comprendre leur but, notamment pour le n°1, un but auquel j'adhère parfaitement : montrer la féerie autrement que par son côté lumineux. J'aime beaucoup Disney et sa mignonne Clochette mais aime tout autant Tim Burton et ses personnages sombres et gothiques.

La rubrique Guide des contes m'a également accrochée. Si, dans le tome 2 il m'a manqué un peu d'extraits des contes en eux-mêmes, le tir a été rectifié avec le tome 3; cette rubrique nous présente les contes de leur première version, souvent plus et cruelles et plus sombres, à la version plus commune que l'on raconte encore à nos enfants. La rubrique décortique également les symboles qui se trouvent dans les contes et qui faisaient, encore à l'époque de nos arrières- grands-parents je l'espère, toute leur valeur.

Les quelques poésies sur lesquelles je me suis arrêtée (lettre de Blanche-Neige au Prince et lettre du Prince à Blanche-Neige) m'ont fait pensé à Neil Gaiman, que m'avait fait découvrir Laurence, à la manière de conte détourné.

Et enfin, la Gazette de Fairyland, pleine d'humour... mais là je ne vous en dis pas plus, je crois qu'une fée est en train me tirer les oreilles...







(chuchotements:)
Hey! Psst!
Allez quand même voir le site!
Et pourquoi pas acheter la revue??

Le Voyage d'hiver

Le Voyage d'hiver d'Amélie Nothomb aux éditions Albin Michel.

J'ai toujours présenté les livres d'Amélie Nothomb comme ceci : il y a deux types de roman chez elle, les "totale-fictions" et les "semi-autobiographiques" (c'est un peu réducteur mais c'est pour faire court.)
Les premiers (Cosmétique de l'ennemi, Biographie de la faim, Le Fait du prince...), n'ont, à priori, pas de rapport direct avec sa vie (notamment son enfance au Japon); les seconds (Stupeur et tremblements, Métaphysique des tubes, Ni d'Ève ni d'Adam...) que j'aime beaucoup moins, sont comme des extraits de sa vie qu'elle romance. Son dernier ouvrage fait partie de mes préférés.

D'abord parce que c'est une "totale-fiction" et ensuite parce que l'action se passe, en partie, dans un aéroport (on se rappellera de ce lieu particulier dans Cosmétique de l'ennemi à la fin époustouflante.)
Le Voyage d'hiver donc se passe dans un aéroport. C'est un homme qui nous raconte son histoire par le biais d'une sorte de carnet intime qu'il est en train d'écrire. En avance sur l'horaire de son vol, il se met donc à la rédaction de ce carnet nous expliquant pourquoi et comment il a rencontré l'écrivain "neuneu" Aliénor et sa belle tutrice Astrolabe, comment il est tombé amoureux de la seconde mais deviendra fou de la présence de la première qui l'empêche de consommer physiquement cet amour. Il va se venger en ne tuant qu'une petite centaine de personne dans un attentat suicide sur la Tour Eiffel.
Un roman comme Amélie Nothomb sait les écrire, avec de l'humour et du farfelu.

mercredi 9 septembre 2009

Au rythme de la tortue: programme

Je suis une tortue. En lecture, voilà plusieurs mois que je ne décolle pas. Bon je viens de finir pendant ma pause de midi, La Sagesse des mythes de L. Ferry ( et oui, ENFIN!!)

Donc maintenant je vais tenter de finir Qui a tué Glenn? de Leonie Swann, un policier où la victime est un berger irlandais et où les détectives sont... ses moutons! Dont Miss Maple, la plus intelligente brebis du village (son nom ne vous dit rien? ;-))
Ensuite, je tenterais de me replonger dans la "Trilogie des joyaux" de Eddings (tome 3) et lirais, un jour peut-être la trilogie qui suit. Mais dans un certain nombre de mois (ou d'année? après tout, je ne suis qu'une tortue!)

Par la suite, je vous livre en vrac les livres que j'ai à la maison (mais dans quel ordre les lire? Cela dépendra de mes envies... en espérant que je n'achète pas trop d'autres livres d'ici là...)
L'énorme Jonathan Strange et Mr. Norrell, un de Edouard Brasey, un sur la Wicca, tout mes "éditions de l'Oxymore" ou presque... sans compter ceux de la rentrée littéraire, que je n'ai pas encore achetés mais qui me tentent : le dernier Nothomb, le dernier Beigbeder et ceux qui vont arriver à Noël...

Et si, au lieu de vous raconter tout ça je m'y mettais ?